Façade Sud. Prieuré de Champdieu. Vue nocturne

Prieuré et église romane


Une église romane et des bâtiments conventuels millénaires

Le Prieuré de Champdieu est fondé autour de l’an Mil par un groupe de moines bénédictins venus d’Auvergne.

Ses occupants vont par la suite façonner, au fil des siècles, le visage actuel du village de Champdieu.

Résultat d’un chantier de construction s’étalant sur deux siècles et de réaménagements réguliers, le monastère ne sera abandonné qu’après la Révolution.

Restaurés dans les années 1970, les bâtiments conventuels, mais aussi l’église romane accolée, sont aujourd’hui largement ouverts à la visite et le théâtre de nombreuses animations .

 

Voir la vidéo de présentation de Champdieu, Village de caractère ( via la page U tube de la commune)

Le cloître et le refectoire du prieuré sont ouverts à la visite libre aux horaires d’ouverture de l’accueil touristique.

Prieuré. Vue aérienne

Prieuré. Vue aérienne

Une fondation autour de l’An Mil

La fondation du Prieuré de Champdieu est usuellement située au tournant de l’An Mil, faisant vraisemblablement suite à une donation pieuse. Des moines auvergnats prennent ainsi leurs quartiers à Champdieu, mentionné alors comme « ecclesia di Candiaco« . L’église paroissiale primitive est alors arasée pour céder la place à la construction du prieuré à partir du 11° siècle.

 

Construction et évolution

La construction de l’ensemble monastique commence au 11° siècle par le creusement de la crypte puis l’érection des parties basses tant de l’église que du prieuré.

Le siècle suivant, ce sont le haut des murs, les couvrements (voûtes) et couvertures qui sont ajoutés, terminant ainsi l’édifice.

Le prieuré, confié aux bons soins d’un prieur, va poursuivre sa vie s’adaptant au mieux aux vicissitudes de la société contemporaine.

Au fil des siècles, on lui ajoute des fortifications  (14°-15° siècle), des éléments de conforts et de prestige (15°-16°) et de nouveaux espaces.

Occupé ainsi jusqu’à la Révolution, le prieuré est par la suite réquisitionné, vendu en « lots » et réaménagé en habitation par différentes familles.

Au cours du 20° siècle, il est au fur et à mesure racheté par la commune de Champdieu. Dans les années 70, l’ensemble est rénové et réaménagé en centre socio-culturel.

Il accueille aujourd’hui visites guidées, expositions, concerts, manifestations associatives et événements privés.

L’organisation du prieuré

Un prieuré est un monastère dépendant d’une abbaye, dirigé par un prieur. A Champdieu, un nombre restreint de moines est placé sous l’autorité du prieur. La taille de la congrégation varie au fil des siècles : de 1 ou 2 moines jusqu’à une douzaine selon les époques.
A noter que dans le cas particulier de Champdieu, le prieur, seigneur ecclésiastique, est également seigneur laïc. Il jouit ainsi de tous les privilèges et devoirs de ce double statut.

 

Les bâtiments monastiques

Cloître. Vue aérienne.

Cloître. Prieuré de Champdieu.
©dronereporter42

Le prieuré s’organise autour d’une cour centrale entourée à l’origine de quatre galeries : le cloître. A l’intérieur de cette cour, un puits sert à la vie quotidienne et aux ablutions des moines.

Les galeries du cloître desservent l’église et les trois corps de bâtiment contenant toutes les pièces nécessaires à la vie des moines. Ainsi jusqu’au 16° siècle où sont construites deux tourelles contenant des escaliers à vis, la circulation entre les différents espaces se fait exclusivement par l’extérieur… et ce nuit et jour, par tous les temps !

Aujourd’hui, une grande partie des bâtiments conventuels est conservée bien que fortement remaniée.

Seule l‘aile Est est manquante depuis son effondrement peu après la Révolution. Le refectoire est l’espace ouvert à la visite , il se situe au rez-de-chaussée . Les deux étages du monastère comportent, quant à eux, surtout des salles de location ou mises à disposition d’associations champdiolates.

L’élément le plus surprenant du prieuré reste la fresque visible dans l’ancien réfectoire, datant du milieu du 15° siècle et représentant la Cène.

 

« La cène  » – fresque du 15 ème siècle

 

 

L’église

Nef principale. Eglise de Champdieu

Nef principale. Eglise de Champdieu
©dronereporter42

Crypte. Eglise de Champdieu

Crypte. Eglise de Champdieu
©dronereporter42

Joyau de l’art roman du Forez, l’église de Champdieu est construite sur une crypte semi-enterrée. Dans la Loire, Il existe seulement 4 églises disposant d’une crypte romane : Champdieu, Saint-Romain-le-Puy, Saint-Jean-Soleymieux et Saint-Just Saint-Rambert.

L’intérieur de l’église, sobre, est cependant enrichi de plus d’une quarantaine de chapiteaux sculptés décoratifs et parfois même symboliques. Une dizaine de ces chapiteaux illustre en effet le cheminement des anciens pèlerins à travers l’église les menant à la purification de leur âme. Au cours de ce périple, les voyageurs repentants croisent sirènes, griffons ou encore atlantes pour se présenter face aux reliques de saint Domnin, alors disposées dans la crypte, malheureusement disparues après la Révolution.

Saint Domnin devient donc, à partir de 1143, patron secondaire de l’église de Champdieu déjà placée sous le vocable de saint Sébastien.

Une visite guidée  , vous permet de vous plonger dans l’histoire et la symbolique de l’église de Champdieu tout au long de l’année.

Lien vers la vidéo ( teaser) : « crypte » via la chaîne U Tube de Champdieu

 

Dans l’église de Champdieu se trouve également l’entrée du Trésor des Prieurs, aménagé dans le clocher occidental.


Renseignements Pratiques

 

  • Le prieuré : cloître et bâtiments conventuels sont ouverts aux périodes et horaires d’ouvertures de l’Accueil touristique « Porte de Bise – Centre de l’Art roman en Forez« .
  • L’église : ouverte au public et au culte toute l’année, tous les jours, de 8h à 19h

 

 

 


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